Assurance: La branche non-vie en souffrance

  • Le ratio combiné s’établit à 102,9%
  • La situation continue de se dégrader dans l’automobile
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La poursuite de la dégradation des performances de l’automobile et le déficit structurel de l’accident de travail et la maladie pèsent sur les performances techniques des compagnies

Malgré de premières mesures individuelles et à l’échelle du secteur pour contrer la baisse de la rentabilité de la branche automobile, les compagnies sont assez peu récompensées puisque le ratio combiné(1) s’est dégradé de 6,7 points en 2018 pour s’établir à 99,7 points, selon l’Autorité des assurances dans son rapport annuel.

En attendant les premiers chiffres de 2019, l’exercice précédent a été assez difficile pour le secteur sur le plan technique. Le ratio combiné s’est établi à 102,9% contre 96,2% en 2017. Autrement dit, les compagnies perdent de l’argent. L’indicateur s’est légèrement amélioré (1,3 point) pour l’accident de travail et les maladies professionnelles, mais cette branche reste largement déficitaire avec un ratio combiné de 136,2%.

Toutes les autres branches ont contribué à la dégradation du ratio combiné en 2018. En dehors de l’automobile qui pèse dans la balance, la situation n’est guère meilleure pour les autres poids lourds notamment la catégorie «accidents corporels-maladie-maternité».

Le ratio combiné s’est établi à 107,9%. L’accident de travail et la maladie sont structurellement déficitaires. Ces polices servent généralement de produits d’appel pour équiper les entreprises d’autres produits plus rémunérateurs.

«Les compagnies ont tendance à utiliser ces couvertures comme des produits d’appel notamment vis-à-vis des grands groupes dans l’espoir de les équiper d’autres produits comme l’assurance automobile. Tant qu’elles arrivent à équilibrer les pertes sur l’accident de travail et  la maladie par l’automobile, cela ne leur pose pas de problème», a relevé le régulateur dans nos colonnes. Sauf que l’assurance automobile est à la peine aujourd’hui.

En dehors des poids lourds, les rubriques incendie et éléments naturels et dans une moindre mesure les risques techniques ont pesé sur les performances des compagnies. La marge d’exploitation de la branche non-vie avait dévissé de 71% en 2018. Le résultat technique net a baissé de 18%.

F.Fa

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(1) Combinaison du ratio de sinistralité (charges de sinistres/primes) et du taux de frais (charges d’acquisition et autres charges techniques d’exploitation/primes)

Faiçal FAQUIHI | Edition N°:5686 Le 29/01/2020 – Leconomiste.com - Le premier quotidien économique du Maroc

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