La pandémie va freiner Wafa Assurance

L’assureur s’attend à une baisse significative du résultat net au 1er semestre
Le chiffre d’affaires en hausse de 0,8% à 4,7 milliards de DH

L’arrêt quasi complet de l’économie au deuxième trimestre et les premiers effets de la crise sur les opérateurs économiques ont entraîné une baisse de 12,5% du chiffre d’affaires de Wafa Assurance à 1,7 milliard de DH. Les primes émises dans la branche Vie ont reculé de 15,8% tandis que le chiffre d’affaires non-vie a diminué de 10,5%. Cependant, les revenus à fin juin marquent une hausse de 0,8% à 4,7 milliards de DH.

Depuis la levée du confinement, il y a une reprise de l’activité avec notamment un rebond de 42% des émissions du marché dont une hausse de 39% des primes non-vie en juin. Reste à savoir si, les encaissements suivent le même mouvement. Sur les cinq premiers mois de l’année, le taux d’encaissement moyen des primes non-vie a diminué de 12 points par rapport à la même période l’année dernière à 54%.

Les investisseurs surveilleront surtout les performances techniques des compagnies face à la dégradation de la situation de leurs clients et des perspectives économiques. En dehors du risque d’impayés qui monte d’un cran, les portefeuilles de placement des assureurs sont impactés par la baisse de la Bourse et la réduction ou le gel de dividendes de plusieurs sociétés cotées. «Compte tenu de ces éléments, le résultat du 1er semestre 2020 est attendu en baisse significative», alerte le management de Wafa Assurance. L’assureur prévoit un recul important du résultat annuel en l’absence d’amélioration dans la conjoncture.

L’Autorité des assurances a assoupli certaines règles prudentielles pour permettre aux compagnies d’absorber le choc induit par le Covid-19. Les règles de provisionnement des impayés des assurés ont été allégées. L’échéancier d’étalement de la provision pour créances sur intermédiaires a été décalé d’une année en 2021 et 2022.

Par ailleurs, le régulateur a relevé le seuil de déclenchement de la provision pour dépréciation des placements de 25 à 30%. Pour son calcul, les compagnies pourront retenir comme cours de référence la moyenne des six derniers mois au lieu des trois derniers mois. Elles ont aussi la possibilité d’étaler sur deux ans la dotation de la provision pour risque d’éligibilité à constater en 2020.

Franck FAGNON | Edition N°:5821 Le 11/08/2020 – L’ECONOMISTE

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