Assurance auto à l’usage, le succès au tournant ?

Partout dans le monde, le phénomène insurtech est en train d’exploser. En Corée du Sud, c’est la startup Carrot qui en est le meilleur exemple. Spécialisée dans l’assurance auto à l’usage, elle vient d’annoncer ses chiffres pour l’année 2021. Et ils sont impressionnants : plus 300 000 utilisateurs en un an ! Alors que le modèle de l’assurance auto à l’usage fait débat, Carrot a su opter pour une stratégie judicieuse afin d’atteindre des sommets.

Le CEO de Carrot, Youngho Jung, a commenté le succès fulgurant de son entreprise : « Ce qui est remarquable, quand on considère l’explosion de notre nombre d’assurés, c’est que Carrot est arrivé sur le marché de l’assurance auto à l’usage depuis moins de deux ans, s’est-il réjoui. Cette réussite confirme que nous sommes sur la bonne voie, que nous apportons de la valeur au client grâce à la technologie. » L’insurtech créée en 2019 compte déjà plus d’une centaine de partenariats nationaux et internationaux, notamment avec le gouvernement sud-coréen.

Un produit qui a vraiment de l’avenir ?

Le modèle de Carrot, loin d’être révolutionnaire sur le fond, a déjà été expérimenté par d’autres acteurs de l’assurance. Et pas toujours avec réussite ! Ces échecs ont d’ailleurs cristallisé un débat autour de l’assurance auto à l’usage. Le plus récent ? Les mésaventures de Metromile au cours des derniers mois en sont l’exemple parfait ! La licorne américaine, qui parvenait difficilement à acquérir plus de 3 000 nouveaux clients par trimestre, a vu ses actions chuter après son entrée en grande pompe à la Bourse. Au final, Metromile est passé sous le contrôle de Lemonade qui va tenter de donner un second souffle à ses produits pay-per-mile.

Mais, ce n’est pas parce qu’une entreprise explose en plein vol, que le modèle ne fonctionne pas. Pour Carrot, Tesla ou encore Stellantis, le modèle de l’assurance à l’usage représente tout simplement l’avenir dans un monde régi par la data et la demande croissante de personnalisation. Au-delà de la différence culturelle entre ces entreprises, lorsque le produit est bien marketé et inséré dans les bons réseaux de distribution, il a tout pour réussir !

Emilie Autin

Rédigé par Emilie Autin 11 janvier 2022 – eficiens

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