La grêle est un risque climatique qui prend de plus en plus d’ampleur et qui résiste aux efforts de prévision, posant des défis majeurs pour le secteur des assurances. En 2025, la fréquence et l’intensité des épisodes de grêle ont augmenté, en lien avec le dérèglement climatique, ce qui complique la gestion des sinistres et la tarification des contrats d’assurance, notamment dans les secteurs agricoles et immobiliers.
Au Maroc, nous commençons à assister à ce genre d’intempéries avec des phénomènes de grêle, sporadiques certes, mais qui risquent de devenir de plus en plus fréquents et aléatoires sur des zones inattendues, comme ce fut le cas ce 5 août à Casablanca. Alors, nous n’en sommes pas encore à l’effet « Balles de tennis », comme dans certains pays plus au nord, mais cela peut apparaître dans les années à venir. En France, et en Europe, des assureurs se sont regroupés pour négocier des couvertures communes concernant ce risque climatique et peser un peu plus face aux réassureurs, tellement ce phénomène est impactant sur les résultats financiers des compagnies.
Rappelons que ce phénomène météorologique est caractérisé par des précipitations de glace sous forme de grêlons, qui peuvent causer des dégâts importants aux cultures, aux véhicules, aux toitures et aux infrastructures. Malgré les progrès technologiques en matière de modélisation et de surveillance météorologique, la grêle reste difficile à prévoir précisément en termes de localisation et d’intensité, ce qui limite la capacité des assureurs à anticiper les pertes et à adapter leurs offres.
Selon une analyse récente, la multiplication des événements extrêmes liés au dérèglement climatique, dont la grêle fait partie, fragilise l’équilibre économique des compagnies d’assurance. Ces dernières doivent faire face à une augmentation des sinistres coûteux, ce qui entraîne une hausse des primes d’assurance habitation et agricole, ainsi qu’une remise en question de l’assurabilité de certaines zones géographiques particulièrement exposées.
Le secteur de l’assurance habitation, par exemple en Europe, connaît une dynamique contrastée en 2025, avec des primes modulées selon la localisation et la typologie des logements. Les propriétaires de grandes maisons dans des zones à risque grêle voient leurs cotisations augmenter significativement, reflétant la montée en puissance de ce risque climatique.
Par ailleurs, la gestion du risque grêle nécessite une coopération renforcée entre assureurs, experts météorologiques et autorités publiques pour améliorer la prévention et la résilience. Des incitations à la prévention, telles que l’installation de protections spécifiques ou l’adoption de pratiques agricoles adaptées, sont des leviers essentiels pour limiter les impacts des épisodes de grêle.
Bref, on comprend aisément que la grêle est un risque climatique en forte progression qui résiste aux efforts de prévision, ce qui complique la gestion assurantielle. Son impact économique croissant pousse les assureurs à revoir leurs modèles de tarification et à renforcer les mesures de prévention, tout en soulignant l’urgence d’adapter le secteur aux défis du changement climatique.
