Présent à la 9ᵉ Rencontre de la FNACAM, organisée sous le thème « Les assurances obligatoires et l’IA », M. Bachir Baddou, Vice-Président Délégué de la Fédération Marocaine de l’Assurance (FMA), a livré, exclusivement à 212Assurances, une analyse lucide sur la place de l’intelligence artificielle dans l’évolution du secteur. Entre révolution technologique, mutation du parcours client et rôle irremplaçable du conseil humain, il revient sur les défis et opportunités qui redéfiniront le paysage assurantiel marocain.
L’IA, une révolution incontournable pour le secteur
« L’intelligence artificielle bouleverse nos manières de travailler. Ce n’est que le début, et bien malin celui qui saura dire de quoi sera fait l’avenir. »
Pour M. Baddou, le thème de la FNACAM prend tout son sens : l’intermédiaire d’assurance se trouve désormais face à un nouvel acteur — l’intelligence artificielle — qui redéfinit les usages et les interactions dans une industrie du service où la technologie et la donnée occupent une place centrale.
L’assurance manipule quotidiennement du big data, gère une relation client complexe et s’appuie sur un écosystème d’intermédiaires. Dans ce contexte, l’IA ne peut qu’y prendre une place grandissante, transformant les processus, les habitudes et la rapidité de traitement.
Vers une digitalisation complète du parcours client
« L’assurance automobile va être totalement digitalisée, avec la disparition progressive de l’attestation papier. »
Cette évolution, déjà amorcée par la digitalisation du constat amiable et celle du paiement des primes, annonce un futur où la souscription d’une assurance automobile pourra se faire 100 % en ligne, de bout en bout.
Pour M. Baddou, ces transformations constituent une étape majeure vers l’efficacité, la transparence et la simplification du parcours client, avec un accompagnement accru par les outils d’intelligence artificielle.
« L’IA, c’est un collaborateur virtuel, rapide, précis et qui nous aide à nous améliorer. »
L’humain, un pilier indéplaçable du conseil
Alors que certains redoutent que l’IA remplace les emplois dans l’assurance, M. Baddou se veut rassurant.
« Le conseil, la proximité, la confiance : voilà ce que l’humain apporte et que la machine ne remplacera pas. »
L’intermédiaire d’assurance reste un acteur de confiance, ancré dans la relation de proximité.
« On va chez un intermédiaire parce qu’on le connaît, parce qu’on lui fait confiance. Quand j’ai un coup dur, je veux parler à quelqu’un, pas à une machine. »
Pour lui, la valeur humaine demeure au cœur du métier, même si les outils numériques deviennent omniprésents. Le défi sera d’adapter le modèle, non de le remplacer.
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Une IA de plus en plus humaine
« L’évolution est phénoménale. ChatGPT-5, par exemple, ouvre des perspectives incroyables. »
M. Baddou se dit impressionné par la vitesse d’évolution des intelligences artificielles. Il imagine un futur proche où un client pourra dialoguer directement avec une IA pour établir son bilan d’assurance, évaluer ses besoins et recevoir des recommandations personnalisées — le tout en darija.
« On pourra lui dire : ‘Je m’appelle Bachir Baddou, j’habite Casablanca, voici ma situation familiale’, et elle me proposera des solutions adaptées. C’est extraordinaire. »
Un futur à construire, ensemble
L’intelligence artificielle s’impose comme un levier majeur de transformation pour le secteur assurantiel marocain. Sous l’impulsion de la Fédération Marocaine de l’Assurance, la digitalisation progresse, tout en plaçant le facteur humain au centre de la relation client.
Pour M. Bachir Baddou, la clé réside dans l’équilibre :
« L’assurance de demain sera à la fois humaine et intelligente. »
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