Crise Covid : Le secteur de l’assurance a limité la casse

Alors que presque tous les secteurs se plaignent d’une baisse d’activité, les assureurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu pour le premier trimestre de 2020 selon les chiffres de l’ACAPS.

C’est un premier semestre très difficile que celui de 2020 pour l’activité économique. Tous les opérateurs se plaignent en effet d’un repli des activités et de baisses à deux chiffres de l’activité. Tous ou presque puisque les assureurs ont pu garder la tête hors de l’eau en réalisant une timide croissance de 4,6% en comparaison avec la même période de l’année précédente. C’est ce qui ressort en tout cas des derniers chiffres publiés par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).

Selon le régulateur, le secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 27,32 milliards de dirhams tiré essentiellement par la non-vie. Mais cette petite performance générale cache en réalité des disparités beaucoup plus importantes si l’on fait attention aux détails. En effet, si certains produits ont connu une belle croissance, notamment les assurances pour Incendie et éléments naturels (16,9%) ou l’assurance Transport (3,5%), c’est à peine s’ils compensent la débandade enregistrée sur des segments plus nombreux comme l’assurance Automobile (-4,1%), l’assurance pour Assistance-crédit-caution (-7,6%) ou encore l’assurance Accidents du travail et maladies professionnelles (-4,2%). Ces trois produits représentent d’ailleurs à eux seuls plus des deux tiers de la non-vie, qui représente elle-même 52,3% du total du chiffre d’affaires du premier semestre 2020.

Petit détail qui mérite d’être cité : l’entrée en vigueur de la Garantie “Évènements Catastrophiques”, obligatoire dès le début de l’année 2020 et qui avait suscité beaucoup de réactions, a permis au secteur de l’assurance de réaliser un chiffre d’affaires additionnel de 270 millions de dirhams. Rappelons que cette prime d’assurance s’applique à un ensemble de contrats d’assurance dans le but d’indemniser les victimes ayant subi des dégâts, qu’ils soient corporels ou matériels suite à des catastrophes naturelles (inondations, tremblements de terre, tsunamis…) ou des dommages occasionnés par “l’action violente de l’homme” (terrorisme, émeutes…).

À noter que la grosse majorité du chiffre d’affaires des assureurs s’est effectué en affaires directes pour 25 milliards de dirhams (91,7%) et que les acceptations en réassurance ont généré, pour leur part, 2,26 milliards de dirhams (8,3%). Ces dernières ont d’ailleurs connu une belle progression de 58,8% en comparaison avec le premier semestre 2019 toujours selon les chiffres de l’ACAPS.

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