Les Marocains sont de plus en plus nombreux à tomber amoureux des vertus du télétravail. Mais la législation n’offre pas de cadre adapté, particulièrement en matière d’assurance.
La majorité (89%) des répondants à un sondage réalisé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur sa plateforme “ouchariko.ma”, pensent que le télétravail s’imposera comme une nouvelle tendance au Maroc. En termes de perspectives de ce mode de travail, 64,4% des personnes sondées affirment que le télétravail devrait être pratiqué en alternance avec le travail en présentiel, selon les résultats de ce sondage lancé du 8 au 29 avril 2022 dans le cadre de l’élaboration par le CESE de son focus du rapport annuel au titre de l’année 2021 consacré cette année au thème du télétravail. En revanche, 35,6% des personnes ayant répondu au sondage pensent qu’il devrait être exercé à plein temps.
Plus de 2 Marocains sur 3 demandent un cadre réglementaire adapté
Dans ce sondage dont les résultats viennent d’être dévoilés, 77,1% des répondants ont opté pour la mise en place d’un cadre réglementaire adapté et 64,2% pour l’investissement financier de l’employeur dans les charges liées au télétravail.
Mais la couverture des employés contre les risques est la grande inconnue dans cette équation.
En effet, la mise en place d’une couverture/assurance des accidents de travail et des maladies professionnels liés à ce mode de travail est un préalable à la généralisation de ce mode de travail. Ailleurs, en France par exemple, c’est à l’employeur de souscrire une assurance pour couvrir les risques liés au télétravail, particulièrement la protection des biens professionnels en cas de dommages (vol, incendie…), la protection des données sensibles, ainsi que la responsabilité civile professionnelle. Aussi, la couverture maladie couvre parfaitement les télétravailleurs comme s’ils étaient en présentiel. Des mécanismes dont ce sondage réalisé par le très sérieux CESE montrent l’urgence chez nous.
212assurances – 16 septembre 2022
