L’ACAPS nous livre la cartographie des distributeurs d’assurance

C’est à travers la 6ème édition de la rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurance, ce 16 novembre à Casablanca, qu’a été présentée la cartographie des distributeurs à fin 2021.

Ainsi, M. Farid Bensaid, Président de la FNACAM, recevait plus de 300 participants. Distributeurs et représentants des compagnies ont pu faire un arrêt sur les spécificités actuelles de la profession. C’est alimenté par des chiffres fournis à l’occasion par l’ACAPS, que la FNACAM nous offre une photographie affinée des distributeurs.

La répartition quantitative et géographique

A ce jour, la composition du réseau des intermédiaires d’assurance est représentée par un effectif global de 2091 entités pour les agents et courtiers. 78% représente la part des agents (1625 structures). A cela, doivent se rajouter les bureaux directs, au nombre de 709. Les courtiers, qui distribuent les produits de plusieurs compagnies dans leur portefeuille, sont au nombre de 466.

A noter que plus de la moitié de ces distributeurs est installée sur l’axe Casa-Settat et Rabat-Salé-Kénitra. Les secteurs de Fès-Meknes, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, puis Marrakech safi, s’attribuent, par ordre décroissant, respectivement aux alentours de 10% du nombre des distributeurs. C’est donc 80% des distributeurs que l’on retrouve sur ces principales zones urbaines. Là où on parle de saturation de marché concurrentiel, il est intéressant de noter que beaucoup de places sont à prendre dans le rural … avec des chiffres d’affaires qui seraient moindres de par la densité plus faible et plus disparate de la population.

Répartition des agents et courtiers d’assurance
Parlons chiffres … chiffre d’affaires

En parlant de chiffre d’affaires, les résultats sont dans le vert, dans la globalité. Ainsi, le TCAM (Taux de croissance annuel moyen) est en constante croissance depuis 2012, et atteint 7,6% pour 2021 (Vie 11,2% et non-vie 5,3%). Un bémol sur ces chiffres concerne le TCAM des commissions qui est de 5,2%. Donc, les commissions sont moindres en proportion que le CA réalisé. Il faut noter d’ailleurs un tassement des commissions pour les années 2019 et 2020, correspondant à la période pandémique du Covid-19.

En regardant dans le détail, par catégories, les agents enregistrent un TCAM positif de 3,2%, pour 2,3% pour les courtiers … et plus de 10% pour les Bureaux de gestion directe. Les bureaux de gestion directe sont une émanation directe de salariés de la compagnie, qui sont présents dans des agences avec pignon sur rue aux couleurs de la compagnie. Cela est parfois perçu comme une concurrence directe des compagnies, en opposition aux distributeurs traditionnels. Mais apparemment, ces salariés sont de jeunes entrants dans la profession, qui n’ont pas passé l’agrément. Ainsi, en attendant d’intégrer les réseaux agents, ils font leurs armes au métier de manager dans ces bureaux directs. D’ailleurs, la production semble moins importante dans ces bureaux directs avec les chiffres qui suivent …

Moyennes et médianes

Dans les indicateurs de production, toujours en 2021, les agents ont une production moyenne de 7,8 Mdhs (5,6 en production médiane). Les courtiers sont à 37,8 Mdhs en moyenne, et tombent à 16 Mdhs hors Top 10, et aux alentours de 4,9 en valeur médiane. Quant aux bureaux de gestion directe, la production moyenne est de 10,15 Mdhs, pour une valeur médiane de … 2,7 Mdhs, valeur la plus basse du tableau. Il semblerait que les parents pauvres de ces valeurs moyenne soient les agents, avec la production moyenne la plus basse. En fait, ce qui inquiète la profession pour les agents et courtiers, c’est cette valeur médiane. Elle oscille entre 4,9 et 5,6 Mdhs. Avec un taux de commissionnement moyen de 12% , sur toutes affaires confondues, que reste-t-il pour couvrir les charges sur une année …

Et la bancassurance dans tout ça ?

Inquiétude à chaque rencontre des distributeurs. La bancassurance avec ses 5848 agences représente 30% de la production totale des assurances. Le portefeuille de la bancassurance est à 96% composé d’assurance vie, les 4% restants étant pour la non-vie. Rappelons qu’il n’y a pas de secteur automobile dans les banques. Pour l’ensemble de la profession, le secteur “Assurances de personnes” représente 43%. Quant à celui de l’automobile, il est toujours stable aux alentours des 30%. La part belle de l’automobile revient aux agents, avec 63% de la production globale. Et ceci contre 19% pour les courtiers, et 18% pour les bureaux directs.

Ainsi, on remarquera que pour l’activité commune de l’assurance, chacun a choisi ses niches et particularités. Les courtiers, sont les moins nombreux, et ont une moyenne de production bien supérieure à celle des agents. De plus, ils semblent s’éloigner de l’automobile. Quand on leur pose la question du pourquoi, la justification se fait par une gestion jugée “trop lourde” de cette branche, et la recherche de d’affaires plus riches en production.

François Olivier Edime – 212assurances – 17 novembre 2022

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