L’herbe n’est pas plus verte ailleurs pour recruter dans l’assurance

Il est difficile de recruter certains postes dans l’assurance. L’étude de l’Observatoire de l’Evolution des Métiers de l’Assurance (OEMA), association paritaire créé par France Assureurs, en dévoile ses chiffres en France.

Par ses travaux d’analyse et ses préconisations, l’Observatoire a pour objet d’apporter son concours à l’identification des facteurs qui risquent d’affecter les métiers de l’assurance et particulièrement des conséquences qui en découlent pour les qualifications et les besoins de formation.

L’OEMA conduit des enquêtes et exploite des bases de données sociales sur l’état des ressources humaines de la profession, afin de mieux cerner :

  • les besoins des entreprises en matière de compétences et de formations,
  • les facteurs économiques et organisationnels susceptibles d’influer sur ces besoins,
  • les pratiques de gestion des ressources humaines.

L’Observatoire met ses études à la disposition des sociétés d’assurances, des organisations d’employeurs et de salariés, ainsi que des organismes professionnels intervenant dans les domaines de l’emploi, de la formation et de l’enseignement.

Synthèse de l’étude

Les entreprises d’assurances ont-elles du mal à pourvoir leurs postes ? C’est à la maille du croisement des 45 métiers, 14 régions ou territoires et 3 types de contrats de travail que cette question est instruite dans cette étude. Selon l’enquête réalisée auprès des responsables RH, les tensions concernent 40% des embauches de la branche. Un chiffre national qui recouvre toutefois des réalités bien différentes selon les postes ou les bassins d’emplois. Depuis les catégories les plus agrégées (la région, le CDI, le CDD, l’alternance…), jusqu’aux briques d’analyse les plus fines (ex : la Vente sédentaire, en CDI, en Nouvelle Aquitaine), ce rapport d’étude compare et hiérarchise les difficultés de recrutement dans l’assurance.

La cartographie qui en résulte fait ressortir la diversité des fonctions et territoires “dans le rouge”. Parmi les métiers à l’indice de tension le plus élevé et qui recrutent le plus se côtoient Actuariat, études techniques et data sciences, Vente itinérante,Gestion et Indemnisation des sinistres standard et conventionnels, Management de projets informatiques… Les difficultés ne sont donc pas circonscrites aux fonctions liées à la data, au S.I. et à la transformation digitale, elles concernent aussi les fonctions opérationnelles au cœur des activités d’assurance. Dans une série de focus qualitatifs, les recruteurs témoignent ainsi de la diversité des problèmes rencontrés et de leurs causes.

Les prochains mois diront quelle est la part de la conjoncture dans les tensions actuelles. Au vu des éléments recueillis, il serait cependant avisé de considérer la période présente comme un stress test à l’échelle. Celui-ci attire l’attention sur les mutations en cours et ce qui pourrait demain restreindre l’accès des assureurs aux ressources. Par-delà ce qui est propre à chaque métier, trois interrogations relient ces constats de manière transversale. Et si l’écosystème assurance ne générait plus suffisamment de compétences techniques ? Et si l’assurance n’avait pas encore tiré toutes les conséquences d’un recrutement de plus en plus “exogame” ? Et si les difficultés de recrutement impliquaient davantage le management face à la rareté des ressources ? Autant de pistes et de chantiers possibles qui s’ouvrent à la réflexion des entreprises et de la branche.

Lien de l’étude réalisée: https://www.metiers-assurance.org/wp-content/uploads/2022/12/Metiers-en-tension-et-difficultes-de-recrutement-dans-lassurance-Web.pdf

Au Maroc

Au Maroc, on pourrait affiner certains points liés à la composition de la famille, et la non urgence de devoir travailler car encore dans le confort du cocon familial lié à notre mode de culture.

De plus, le taux de pénétration de l’assurance en fait un secteur mal connu, voire mal reconnu. Le secteur attire, mais plus à travers des paillettes chimériques, ne correspondant pas à la réalité pour les nouveaux distributeurs. Le métier est beau, le métier est noble, mais il est dur pour un grand nombre d’indépendants. Recruter est donc difficile, les compagnies, agents et courtiers ont du mal à trouver de bons profils, tant au niveau technique que pour la motivation du candidat qui postule.

Par contre, toujours suivant le témoignage des professionnels en poste, pour les nouveaux entrants qui s’accrochent, et qui restent en poste, ou évoluent, le métier devient plus attirant et riche dans ses fonctions, et ses attributions. Les salaires évoluent également suivant l’étendue technique du catalogue de compétences qu’offre le candidat à travers sa carrière, car l’assurance offre une gamme de fonctions trés diversifiées.

212assurances – 14 janvier 2023

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