Révision du coût des violences urbaines en France, la facture a doublé en une semaine

Constat navrant, ça tape fort en France. Pas uniquement dans la rue, mais aussi et surtout sur la facture des assureurs. pour réparer les dégâts des émeutes. 212assurances évoquait déjà cette situation la semaine dernière dans un de ses titres.

La facture est passée du simple au double en une semaine. De 280 millions d’euros, nous sommes passés à 650 millions. France Assureurs, la fédération des assureurs en France précise “Le coût des dommages déclarés à la suite des violences urbaines de fin juin est déjà plus de trois fois supérieur à celui des sinistres occasionnés par les quatre semaines d’émeutes de l’automne 2005”. Sacré coût d’inflation ….

Avec les déclarations de la dernière semaine, le coût total des sinistres déclarés à date a plus que doublé pour atteindre 650 millions d’euros : les sinistres sur les biens professionnels représentent 55 % de ce coût total et celui sur les biens des collectivités locales 35 %. Ce qui signifie que 90 % du coût de ces violences urbaines concerne les biens des professionnels et des collectivités locales. La nature des sinistres est ainsi très différente de celle des émeutes de 2005 : les dégradations et incendies aux véhicules avaient représenté à l’époque 82 % des sinistres pour un coût total, bien moindre, de 204 millions d’euros.

Une parenthèse sur cette situation ubuesque pour les particuliers qui ont retrouvé leur voiture brûlée. Cela représente plus de 5000 véhicules incendiés. Un souci pour bon nombre de véhicules qui sont anciens, en bon état, mais qui ne seront pas remboursés à la valeur réelle d’utilisation. Et pour beaucoup de propriétaires, peu de moyen pour racheter un véhicule avec une faible enveloppe de remboursement.

Le cas est pire aussi pour les véhicules assurés uniquement avec la responsabilité civile, aussi appelée assurance au tiers. En gros, la RC couvre les gens que vous pourriez blesser, mais pas vous. Comprendre : en cas d’incendie ou de dégradation de votre véhicule, ce dernier ne sera pas indemnisé. Or, « c’est le cas d’un peu plus de 50 % des contrats d’assurance automobile », estime Stéphanie Duraffourd, Chargée de Relations Presse d’Assurland.com.

François Olivier Edime – 212assurances – 16 juillet 2023

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