212Assurances décrypte l’intervention du président de la FNACAM lors de la 9e Rencontre et revient sur ses propos exclusifs au micro du média, livrés en marge de l’événement. Entre chiffres clés et révolution numérique, Farid Bensaïd FNACAM assurance Maroc devient le symbole d’un secteur en pleine mutation, entre intelligence artificielle, inclusion et transformation digitale.
Une FNACAM en pleine expansion
Lors de son discours inaugural, Farid Bensaïd, président de la Fédération Nationale des Agents et Courtiers d’Assurance du Maroc (FNACAM), a dressé un bilan chiffré précis du secteur et de la fédération.
Depuis sa refondation en 2019, la FNACAM s’est structurée autour de groupements régionaux et professionnels. Elle représente aujourd’hui l’ensemble du territoire national.
« Nous sommes aujourd’hui exactement 857 adhérents, dont 197 courtiers et 660 agents », a indiqué M. Bensaïd.
Il a également salué l’adhésion intégrale des amicales Sanlam et Axa, venues renforcer la représentativité du réseau.
Le Maroc, deuxième marché africain de l’assurance
Sur le plan macroéconomique, Farid Bensaïd a rappelé que le Maroc demeure le deuxième marché africain, derrière l’Afrique du Sud, avec environ 6 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Le taux de pénétration du secteur est passé de 3,9 % à 4,1 %, selon les données publiées par l’ACAPS et la FMA.
Par ailleurs, le président a évoqué la hausse du nombre d’intermédiaires. Le pays compte désormais près de 2 500 Intermédiaires, après le dernier examen, dont 127 nouveaux courtiers et 423 agents.
« Le fromage ne grossit pas aussi vite que le nombre d’intermédiaires », a-t-il ironisé.
Il a ajouté que près de 60 % des intermédiaires réalisent moins d’un million de dirhams de commissions annuelles.
Un secteur dominé par les intermédiaires
Le chiffre d’affaires global du secteur s’élève à environ 63,3 millions de dirhams, selon l’ACAPS 2024.
Ainsi, 53 % de cette somme sont générés par les intermédiaires, un rôle central souvent sous-estimé.
La répartition sectorielle est la suivante :
- 52 % pour les assurances de personnes,
- 29 % pour l’automobile,
- 19 % pour les branches non-vie.
Le segment maladie représente à lui seul près de 5,5 milliards de dirhams, dont 67 % concernent l’assurance de base et 33 % la complémentaire (AMC).
« L’arrivée de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) changera profondément notre environnement économique et social », a affirmé M. Bensaïd.
« Nous espérons que cette transition se concrétisera d’ici 2030, peut-être avant la Coupe du Monde », a-t-il précisé.
Les assurances obligatoires, un levier pour la croissance
Actuellement, le Maroc ne compte que six assurances obligatoires. Ce chiffre reste faible comparé à d’autres pays.
Le président de la FNACAM estime que leur extension profiterait à tous.
« Le réflexe d’assurer sa maison ou ses biens n’est pas encore acquis », a-t-il regretté.
« Pourtant, un simple contrat peut protéger toute une vie d’efforts. Les assurances obligatoires sont avant tout dans l’intérêt du citoyen. »
Selon lui, cette évolution permettrait aussi de réduire les coûts et de rendre la couverture plus accessible.
Exclusif 212Assurances : Farid Bensaïd livre sa vision de l’intelligence artificielle
En marge de la rencontre, au micro de 212Assurances, Farid Bensaïd a livré un message fort sur la place de l’intelligence artificielle dans le futur du métier.
« L’intelligence artificielle va prendre la place de l’homme sur les tâches répétitives.
Mais elle peut aussi nous aider à mieux faire notre métier de conseil, à un niveau plus élevé qu’aujourd’hui. »
Selon lui, cette technologie n’est pas un danger, mais un outil stratégique au service de la performance et de la personnalisation.
« L’IA sera capable d’analyser instantanément le profil d’un assuré ou d’une entreprise », a-t-il expliqué.
« Cela permettra de proposer l’assurance la plus adéquate. C’est un atout immense pour les courtiers et les agents. »
Conscient des limites financières des petits cabinets, il plaide pour une mutualisation des outils numériques.
La FNACAM souhaite ainsi offrir à tous ses adhérents des solutions partagées pour faciliter la transformation digitale.
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Une FNACAM tournée vers l’avenir
Entre chiffres, perspectives et innovations, le message de Farid Bensaïd reste clair :
le Maroc doit entrer dans une nouvelle ère de l’assurance, fondée sur la technologie, la proximité et la solidarité.
« Plus tôt nous nous préparerons à cette vague, plus tôt nous pourrons l’utiliser à bon escient », a-t-il conclu.
« L’intelligence artificielle n’est pas contre nous, elle est avec nous. »
Avec 857 adhérents et une dynamique de croissance continue, la FNACAM s’impose comme un acteur central du futur de l’assurance au Maroc.
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