À compter du 1er janvier 2025, un ajustement majeur secoue le paysage des assurances françaises. La surprime alimentant le régime des catastrophes naturelles, un pilier crucial pour les assureurs, connaîtra une augmentation substantielle, selon un arrêté publié dans le Journal officiel jeudi dernier.
Cette décision vise à redresser un système chancelant depuis 2015. Elle entraînera une augmentation générale de la surprime, passant de 12 % à 20 % pour les habitations, impactant également les contrats d’assurance professionnelle qui passeront de 6 % à 9 %. Cette révision représente une manne financière supplémentaire évaluée à 1,2 milliard d’euros par an, d’après les données du ministère de l’Économie.
Franck Levallois, directeur général de France Assureur, estime que cette hausse, portant en moyenne le coût du régime à environ 41 euros par an et par foyer, rétablira l’équilibre du dispositif. Une requête maintes fois exprimée par les professionnels, confrontés à une recrudescence des tempêtes, sécheresses et inondations, conséquences directes du bouleversement climatique.
Cette mesure tant attendue par le secteur de l’assurance répond également aux préconisations de France Assureurs et de la Caisse centrale de réassurance (CCR), prévoyant respectivement des augmentations de 18 % et 19 % dès 2024, la CCR envisageant même une augmentation à 22 % à l’avenir.
Antoine Quentin, directeur des réassurances et fonds publics à la CCR, salue cette initiative comme un moyen de garantir la pérennité du régime, soulignant que cette évolution était depuis longtemps réclamée.
Cette hausse des primes, bien que suscitant certaines inquiétudes parmi les assurés, vise à consolider un système fragilisé par les aléas croissants et coûteux des catastrophes naturelles, offrant ainsi une perspective de stabilité à long terme pour les dispositifs d’assurance.
212assurances – 01 janvier 2024
