Assurances au Maroc: Résilience confirmée et bonne forme retrouvée

Le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), a tenu ce jeudi 14 juillet sa quinzième séance au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat.

Le comité a confirmé la bonne résilience du secteur des assurances. Ses indicateurs clés font état, dans l’ensemble, d’un retour à la situation d’avant-crise. Ainsi, il a pu reprendre une bonne dynamique pour atteindre un niveau de croissance de son chiffre d’affaires de 9,9% en 2021 contre 1% un an auparavant.

Bank Al Magrhib

Le résultat financier a rebondi de 64,7% profitant de la bonne performance du marché boursier. En contrepartie, la marge d’exploitation s’est repliée en raison notamment de l’augmentation de la sinistralité qui a retrouvé son niveau d’avant la crise. Le secteur a ainsi vu son résultat net progresser de 35% et son taux de rendement des fonds propres (ROE) se hisser à 9,5%. Pour sa part, le ratio des plus-values latentes sur les placements s’est amélioré en passant de 13% en 2020 à 15,5% en 2021. Sur le plan prudentiel, le secteur continue de dégager une marge de solvabilité confortable par rapport au minimum réglementaire. Cette marge, qui ne couvre à ce jour que le risque de souscription, pourrait être amenée à baisser avec l’entrée en vigueur du cadre prudentiel de la Solvabilité Basée sur les Risques (SBR).

Stress tests: Des résultats positifs

Par ailleurs, les exercices de stress tests réalisés font ressortir une bonne résilience des entreprises d’assurances aux chocs sur le portefeuille actions et immobilier et aux conditions macroéconomiques et techniques défavorables.

Concernant les régimes de retraite, l’intégration des enseignants contractuels des AREF (Académies Régionales d’Éducation et de Formation) au régime des pensions civiles géré par la Caisse Marocaine des Retraites, devrait atténuer, sur le long terme, les déficits accumulés. Toutefois, du fait de l’horizon de viabilité très réduit de ce régime, l’intégration de ces enseignants n’aura pas d’impact significatif sur sa pérennité à court terme.

La réforme paramétrique qu’a connue le régime général du RCAR a permis l’amélioration de ses horizons de viabilité sans permettre d’asseoir une tarification équilibrée des droits futurs. Le rétrécissement des marges de manœuvre d’une année à l’autre nécessite l’accélération de la mise en place de la réforme systémique des régimes de retraite.

212assurances – 15 juillet 2022

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