AXA, l’Afrique, le Maroc: Entretien exclusif avec Jacques De Peretti, Président du Conseil d’Administration AXA Maroc

A travers cet entretien exclusif, Jacques de Peretti, Président du Conseil d’administration AXA Assurance Maroc depuis 6 mois, se confie à 212assurances en toute transparence.

Dans cet échange de réflexions, Monsieur De Peretti, ancien Président Directeur Général d’AXA France de 2015 à 2021, nous livre sa vision, et celle d’AXA, sur des sujets d’actualité conséquents pour l’Afrique et le Maroc.

C’est avec plus de 30 ans d’expérience dans l’assurance, que Jacques de Peretti nous partage son œil de dirigeant au carrefour des grands changements qui animent désormais notre société.

Jacques De Peretti – Entretien avec 212assurances
Un contexte particulier

212assurances : Comment voyez-vous le marché des assurances à travers le monde durant ces dernières années avec la pandémie. Comment s’y est comporté le marché. A votre avis, y-a-t-il une bonne résilience de l’assurance ?

Jacques De Peretti : Au cours des dernières années, les assureurs ont eu à affronter 3 crises, ce qui est beaucoup.

La première, dont peu de gens parlent, mais qui est forte, c’est l’aggravation régulière, en fréquence et en intensité, des catastrophes naturelles, et cela de par le monde. Si vous regardez ce qui s’est passé au cours des 4 dernières années, c’est quelque chose qui n’a jamais eu lieu 4 années de suite dans l’histoire de l’assurance mondiale. Et la dernière illustration, c’est l’ouragan Ian, dont les dégâts sont estimés entre 30 et 50 milliards de dollars. Il faut remonter 10 ans en arrière pour trouver en Floride un ouragan aussi important. C’est assez fondamental, car quand on reparlera de ce que les assureurs retiennent de ces années-là, cette intensification du poids et de la gravité des catastrophes naturelles, seront notés comme un phénomène important.

Deuxième crise, vous en avez parlé, c’est la pandémie. Clairement, on a eu un arrêt de l’activité économique successivement dans toutes les parties du globe. Bien sûr, cela a eu un impact non négligeable sur l’assurance.

Et enfin, dernier sujet qui touche beaucoup l’Europe, mais qui touche aussi l’Afrique et le monde entier, c’est la guerre en Ukraine, avec les ruptures d’approvisionnement énergétique, alimentaires, etc.

Le groupe Axa, 1er assureur mondial d’entreprises, s’est positionné en première ligne sur ces sujets. Nous nous sommes mobilisés. D’abord pour accompagner nos clients qui connaissaient des difficultés, que ce soient les interruptions de business ou des chaînes d’approvisionnement, mais aussi les impacts des catastrophes naturelles. Nous étions présents aussi pour repenser avec eux les offres produits et les garanties de manière à poursuivre notre réponse dans un monde chahuté.

Ce que je retiens de ces années-là, c’est que notre monde, qui connait de plus en plus de crises, a plus que jamais besoin des assureurs. C’est donc à nous, assureurs, et régulièrement, de nous réinventer pour être toujours au rendez-vous, parce que la demande et l’exigence sont différentes.

Avec le top management d’AXA, nous constatons que notre groupe est toujours aussi solide, malgré ces crises, parce que nous avons su avoir des souscriptions qui nous engageaient à la hauteur de nos moyens. De plus, nous avons un bilan qui est suffisamment fort pour être toujours aussi solides.

212assurances : Quand on parle de crise, comme vous le nommez, on pense obligatoirement à l’inflation qui en découle. Donc en fait, tout est amené à augmenter chez les assureurs et les réassureurs ?

Jacques De Peretti : L’inflation, c’est une mauvaise nouvelle pour à peu près tout le monde, et pour les assureurs aussi, car la charge à laquelle on va devoir faire face va augmenter. Comme le business model des assureurs est de répartir la charge entre les assurés, nous allons devoir tenir compte de cette inflation dans la charge à laquelle nous faisons face.

Maintenant, clairement, les assureurs performants ont la capacité de limiter l’impact de l’inflation par la création de produits plus adaptés à ce que les gens peuvent payer. Car au final, nous devons rencontrer des gens qui soient capables d’acheter nos produits. Donc, en période d’inflation, cela nous demande de repenser nos garanties et nos produits. Mais aussi, nous pouvons repenser la manière dont nous gérons nos sinistres, dans le but d’une gestion la plus optimale possible. Nous faisons en sorte, grâce à une approche coordonnée des réparations ou des reconstructions avec des réseaux partenaires sélectionnés, d’en contenir le coût et de limiter ainsi l’inflation. C’est tout l’enjeu, à mon sens, dans les années à venir, pour tous les assureurs, dans ce monde où l’inflation s’est installée. Et ce, quoiqu’aient pu en dire beaucoup d’économistes. C’est tout l’enjeu d’un grand assureur comme AXA. L’inflation est donc une contrainte qui nous impose à repenser nos produits et la contenir pour ne pas la répercuter auprès de nos assurés.

Les taux d’intérêts, c’est un autre sujet. Les taux d’intérêts, qui reprennent le chemin de la hausse, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les assureurs et les assurés. Parce que nous pouvons imaginer que nos placements aient des rendements supérieurs demain, et cela profitera au business model de l’assurance. D’ailleurs une partie de nos ressources pourront être ponctionnées sur les marchés financiers au lieu de les prendre auprès de nos assurés. C’est donc une bonne nouvelle, car sinon, on reviendrait 20 ans en arrières, où 1/3 de nos bénéfices provenaient de produits financiers (aujourd’hui, c’est 10% maximum pour les compagnies d’assurance). C’est donc une bonne nouvelle, je le répète, pour nos assurés indirectement dans le cadre de l’assurance-dommage, mais très directement aussi dans le cadre de l’assurance-vie, dite également assurance épargne.

Un bémol quand même, c’est la vitesse à laquelle ces taux d’intérêts vont augmenter. Si la vitesse est modeste, comme nous le vivons aujourd’hui, il n’y a pas de risques de dérapages. Par contre, si la vitesse devenait forte sur l’activité de l’assurance-vie, cela pourrait être un risque sur nos actifs. Comme nous avons dans nos actifs beaucoup d’obligations, avec à des taux faibles, nous aurions alors un risque de dévaluation.

Aujourd’hui, les Banques Centrales sont bien conscientes que les taux doivent être utilisés pour modérer l’inflation, mais elles veillent aussi à faire en sorte qu’il n’y ait pas un emballement. Donc nous sommes assez confiants, et c’est plutôt une bonne nouvelle.

Enfin, les taux c’est très technique. Et la hausse des taux améliore la solvabilité des compagnies, car nous pouvons actualiser les dépenses à venir avec un taux meilleur.

Jacques De Peretti Président Conseil d’Administration AXA Maroc
L’Afrique, le Maroc et AXA

212assurances : Le marché africain est un marché particulier. Quelles sont les caractéristiques du marché africain des assurances, où sont les enjeux pour faire de ce secteur une locomotive des économies africaines ?

Jacques De Peretti : Quand je me suis penché sur le rôle et l’intensité de l’assurance dans l’économie africaine, et notamment marocaine, j’ai été intimement convaincu que l’assurance est porteuse de développement. C’est-à-dire que l’assurance joue un rôle fondamental dès lors qu’elle est utilisée dans le développement d’une société.

Je reprendrai ce que disait Henry Ford, il y a un siècle. « New-York n’est pas la création des hommes, mais la création de l’assurance ». (New-York est la création des assureurs – Ma vie et mon œuvre (1922) de Henry Ford).  Il disait cela, car aucun ouvrier n’aurait accepté de travailler à de telles hauteurs de buildings en mettant en danger sa vie, et l’avenir de sa famille, sans assurance. Il disait qu’aucun capitaliste n’investirait dans de tels immeubles qu’un simple mégot de cigarette aurait pu tout anéantir, sans avoir une assurance. Et enfin, il disait que dans les rues de New-York, il n’y aurait pas de voiture, car aucun conducteur conscient prendrait le risque de renverser un piéton, sans assurance en couverture.

Donc, ce que je crois, c’est que nous avons tout intérêt à développer l’assurance dans le monde, et notamment en Afrique. Si vous regardez le taux de pénétration de l’assurance en Afrique, il est de 2 points. Ce même taux au Maroc, c’est 4 points, et en Europe, plus de 8 points. Donc on a une marge de manœuvre considérable. Quand on regarde aujourd’hui le Maroc, on voit combien il évolue, et pour autant l’assurance n’y est pas aussi présente. Ce qui signifie certainement que beaucoup d’entrepreneurs ici prennent des risques inconsidérés par rapport à ce que nous connaissons dans d’autres pays de la planète. Donc, il nous appartient à tous de favoriser le développement de l’assurance, il en va du développement économique, et du développement du niveau de vie des populations locales.

Alors après, on nous dit, « Oui mais l’assurance il faut la payer, le niveau de vie est faible, l’assurance n’est pas une priorité, etc. ». Je crois que nous avons tous une responsabilité, notamment les assureurs. Car je ne suis pas sûr que nous ayons toute la force de distribution qu’on devrait avoir pour aller au plus près du terrain, et faire la promotion de l’assurance. Beaucoup d’initiatives aujourd’hui sont positives, et notamment celles du régulateur, l’ACAPS, pour faire en sorte déjà que l’assurance soit solide. Car, rappelons que dans quelques parties du monde, on a eu des déboires avec des compagnies qui n’étaient pas à la hauteur. Ici, beaucoup de choses sont faites pour renforcer la solidité des compagnies avec la prise en compte des normes internationales. Maintenant, il appartient à nous, assureurs, de faire la promotion de ce que nous pouvons apporter et d’adapter aussi nos produits aux attentes de nos clients.

Je pense donc qu’un groupe comme AXA, présent sur 4 continents, est capable de prendre en compte son expérience pour la mettre au profit du terrain en Afrique. Au Maroc, de bonnes choses ont été réalisées par AXA. Grâce à Meryem Chami, notre Directrice Générale, nous avons accompagné dès le début le projet Royal de mise en place de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Réaliser ce produit santé complémentaire, nommé SEHASSUR, et qui s’inscrit dans ce qu’on a pu faire dans le reste du monde, est excellent pour nos assurés. Avec en plus, la mise en place d’un guichet unique de dépôt de dossiers maladie, ce qui facilite la vie de nos clients.

D’autres initiatives en Afrique Francophone portent également leurs fruits. Pour la distribution, nous mettons en place des solutions afin d’aller au plus loin dans les zones rurales par l’approche de produit plus dépouillé, et de solutions digitales. Ces solutions industrialisées sont mises au profit de jeunes entrepreneurs qui sont prêts à porter le message au plus profond des territoires. Un de nos produits qui s’appelle « OpenInsur », est une phygitalisation de la vente au détail (assurance aux personnes) autour de nos agents. Il vient d’être lancé au Sénégal début 2022 et c’est un grand succès. La Côte d’Ivoire et le Gabon ont suivi cet été car nous nous sommes rendus compte que si un cheminement de développement classique de la distribution au niveau territorial était mis en place, cela prendra beaucoup de temps, voire une dizaine d’années, alors que là, on atteint rapidement un meilleur maillage du terrain.

212assurances : Je reviens sur le constat de crise et d’inflation. Vous disiez que l’assureur doit anticiper et que c’est un garant de l’économie et de son bon fonctionnement. Donc, si je comprends bien, c’est ce que vous faites en Afrique, en essayant d’adapter l’accessibilité des produits aux population locales ?

Jacques De Peretti : C’est tout le sujet de la capacité à proposer des solutions d’assurance aux personnes, les plus vulnérables, mais qui sont pour autant les moins sollicitées pour acheter de l’assurance mais également les moins capables de payer des prix élevés.

Le groupe AXA considère que l’assurance est un facteur de développement, mais c’est aussi un facteur de cohésion sociale. Nous avons donc créé il y a une douzaine d’année la filiale « Emerging Customers ». Cette filiale, qui agit en Afrique et en Asie principalement, et a pour vocation de créer des produits adaptés aux besoins de la population, mais aussi que les populations puissent en profiter. Donc, ce sont des produits avec des coûts de distribution les plus faibles possibles, produits parfois portés par des organismes gouvernementaux ou des associations capables de les diffuser. Ceci implique donc une nouvelle gestion la plus optimale possible pour ne pas faire supporter des coûts que ces populations ne peuvent pas supporter. Le succès est au rendez-vous, car à horizon 2023, AXA Emerging Customers vise à protéger 25 millions d’assurés via cette filiale. Chaque jour, ce sujet nous parait d’actualité et très important. Il faut rajouter que notre mission en tant qu’assureur est de s’intégrer à l’écosystème et de construire avec, tout en tenant compte des schémas locaux. C’est le cas par exemple au Maroc, de la micro-assurance et de la compatibilité de sa distribution par les réseaux classiques qui dépendent de la législation.

Une dimension humaine

212assurances : AXA est présentée comme la première compagnie mondiale qui accompagne les entreprises. Vous parlez de l’Afrique, de l’amour pour le Maroc et l’Afrique, ainsi que de l’engagement d’aider les populations. Pouvez-vous décrire cette dimension humaine que vous souhaitez apporter à l’Afrique en termes d’assurances ?

Jacques De Peretti : Le groupe AXA est à la fois un groupe d’assurance très performant dans le monde entier, très expert, mais c’est avant tout un groupe d’hommes et de femmes particulièrement soucieux d’apporter une contribution à la Cité. Claude Bébéar, fondateur d’AXA, décrivait ceci comme étant notre ADN. Cet ADN est de participer à la vie de la Cité et d’y apporter sa contribution, autant que faire se peut. Aujourd’hui, nous avons plus de 20 000 collaborateurs bénévoles de notre réseau « AXA Atout Cœur » et qui donnent sur leur temps de travail ou sur leur temps personnel, une, deux, trois journées par mois, accompagné aussi par l’entreprise pour les aider. Et tout ceci pour des causes liées l’inclusion du handicap, l’insertion sociale et la protection de la planète. Ces hommes et ces femmes, sont mus par des valeurs qui sont très fortes chez nous. Et jusqu’à présent, nous avons beaucoup œuvré avec des associations au sein de nos écosystèmes pour faire en sorte que ces sujets avancent dans le bon sens.

Aujourd’hui, nous avons envie d’aller beaucoup plus loin dans le cadre de ce que nous avons fait avec Emerging Customers pour aller apporter ce que l’on fait de mieux, à savoir l’assurance, au plus près des personnes qui n’y ont pas nécessairement accès, et qui en ont besoin. Ceci est une mission qui devient importante pour aller beaucoup plus loin. Car nous avons le sentiment, et je le répète, que l’assurance est un vecteur de développement économique et de cohésion sociale indispensable. Ces 3 dernières crises vécues en 4 ans nous apportent le sentiment que la cohésion sociale est à l’ordre du jour, et encore plus qu’elle ne l’était il y a une quinzaine d’années.

Ce que je souhaite, c’est que cet esprit d’AXA Atout Cœur, dont je me suis occupé personnellement pendant plusieurs années, avec ses collaborateurs impliqués sur plus de 1000 projets, puisse se poursuivre également en Afrique où il y a beaucoup à faire.

AXA est donc un groupe qui sait construire des garanties assurant des navettes spatiales, mais aussi un groupe d’hommes et de femmes impliqués dans nos communautés et qui souhaitent l’être encore plus demain.

La parité et le rôle des femmes

212assurances : Vous êtes connu comme un défenseur de la parité en France. Pensez-vous que la contribution des femmes peut aider également pour le développement de l’Afrique, et de l’assurance en Afrique. Pour vous, est-ce un axe important à développer ?

Jacques De Peretti : Je pense que le rôle des femmes en Afrique n’est peut-être pas suffisamment affirmé ou valorisé. Mais il n’y a pas que l’Afrique qui est concernée par ce sujet. Ayant vécu 2 ans au Japon, je peux vous avouer que la valeur féminine du travail n’est pas suffisamment exploitée, alors que le pays fait face à de grands problèmes démographiques. En Afrique, il n’y a pas de tels problèmes démographiques, mais plutôt de développement et de rassemblement d’expertises et de volontés pour aller de l’avant. Je pense que les pays africains, comme dans le reste du monde, ont intérêt à utiliser les capacités encore inexploitées des femmes. Pour AXA, nous menons chez nous régulièrement ce travail de parité, à tel point que lors d’un dernier rassemblement des premiers leaders d’AXA dans le monde, j’ai été fier de constater qu’il y avait presque autant d’hommes que de femmes.

212assurances : Dernière question Monsieur De Peretti. Votre rêve pour l’Afrique, en tant qu’assureur, ce serait quoi ?

Jacques De Peretti : J’ai deux aspirations pour l’Afrique.

La première, je vous en ai déjà largement parlé, c’est de faire en sorte que l’assurance joue une place plus importante, car je le répète, je pense que l’assurance est un vecteur de développement et de cohésion, et on en a le plus besoin.

La deuxième aspiration, c’est que AXA considère que l’Afrique, et notamment le Maroc, est un terrain privilégié. Vous avez pu voir ce que fait AXA dans le monde actuellement, pour l’Afrique. On est plutôt sur une période de renforcement et de développement que d’éloignement. Aussi, nous souhaitons aller beaucoup plus loin et accélérer. Tout cela, parce que nous pensons que notre groupe, de par sa présence internationale, et son expertise, sait assurer beaucoup de choses, et des choses compliquées. Notre force d’être 1er assureur mondial des entreprises est une lourde responsabilité, surtout quand il y a les crises, comme celles que nous vivons. De plus, je pense que culturellement, quand je regarde l’Afrique et quand je regarde les valeurs d’AXA, je pense qu’on n’est pas à des années-lumière, on est au contraire très proches. Et quand je vois combien en Afrique le respect des autres, les relations humaines, la notion de confiance sont développées, et bien ce sont des valeurs qui sont tout à fait proches des nôtres chez AXA. Donc, je pense qu’AXA peut grandir dans cet environnement, et apporter sa contribution. C’est mon souhait le plus cher.

Mieux connaître Jacques de Peretti 

Après plus de 30 ans de carrière à différents postes d’encadrement, principalement pour le groupe AXA, Jacques de Peretti, proche de Claude Bébéar, s’est vu confier le poste de PDG d’AXA France pendant 6 ans en 2015. Il est dorénavant missionné au Maroc en tant que Président du Conseil d’Administration. Ce poste hautement sensible correspond totalement à son amour du Maroc, et ses ambitions de développement du groupe sur le continent africain. Reconnu par ses pairs comme manager à forte expérience, et emprunt des qualités d’actuaire, Jacques de Peretti a pour ambition de développer le positionnement du groupe pour les années à venir.

Entretien réalisé par François Olivier Edime – 212assurances, au siège d’AXA Maroc 14 octobre 2022

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