L’assureur des banques américaines ne veut pas être passif face aux dernières faillites

La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), qui assure les dépôts bancaires aux États-Unis, a subi des pertes importantes à la suite de la faillite de deux banques régionales. Cette situation a laissé un déficit de 23 milliards de dollars dans les caisses de l’agence.

Pour reconstituer son fonds d’assurance-dépôts, la FDIC envisage de faire pression sur les grandes banques américaines pour qu’elles contribuent à couvrir une part plus importante de ces coûts. Une évaluation spéciale du secteur sera proposée en mai. Bien que la FDIC n’ait pas confirmé cette décision, elle a souligné qu’elle avait le pouvoir de fixer les frais selon son appréciation. Les géants bancaires comme JP Morgan Chase, Bank of America et Wells Fargo pourraient ainsi être soumis à une cotisation spéciale. Cette décision pourrait avoir un impact sur ces institutions à portée mondiale et pose la question de savoir si elles devraient être tenues responsables des faillites dans lesquelles elles n’ont aucune implication directe.

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Ainsi, les grandes banques américaines pourraient bientôt avoir à payer pour les erreurs de leurs homologues. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’organisme chargé d’assurer les dépôts des clients des banques américaines, envisage de faire payer une prime aux grandes banques pour alimenter un fonds de sauvetage destiné à aider les banques en difficulté.

Cette proposition fait suite à la faillite de deux grandes banques américaines, Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank, qui ont été sauvées par le gouvernement fédéral, entraînant des coûts exorbitants pour les contribuables américains.

La FDIC propose donc de créer un fonds de sauvetage similaire à celui des compagnies d’assurance, alimenté par les primes payées par les banques. Les grandes banques paieraient une prime plus élevée que les plus petites banques, car elles présentent un risque plus élevé pour l’ensemble du système financier.

Selon les partisans de cette idée, cela permettrait d’éviter que les contribuables ne soient contraints de sauver les banques en difficulté. Les banques, en particulier les plus grandes, ont souvent été accusées de prendre des risques excessifs, sachant qu’en cas de crise financière, elles seraient sauvées par le gouvernement. La proposition de la FDIC vise donc à rendre les banques plus responsables et à les inciter à prendre moins de risques.

Cependant, les grandes banques ont vivement critiqué cette proposition, affirmant qu’elle les mettrait dans une position concurrentielle défavorable par rapport aux banques plus petites qui ne seraient pas tenues de payer une prime. Elles ont également déclaré que cela ajouterait un fardeau réglementaire supplémentaire, rendant plus difficile pour elles de faire des affaires.

Les partisans de la proposition de la FDIC rétorquent que cette idée n’ajouterait pas de charges réglementaires supplémentaires, mais plutôt une assurance contre les risques excessifs pris par les grandes banques. Ils affirment que cela rendrait les banques plus responsables et réduirait le fardeau pour les contribuables en cas de crise financière. Selon eux, cela encouragerait également les banques à prendre moins de risques, ce qui réduirait le risque de crise financière.

Une réticence des grandes banques

Les grandes banques craignent également que les primes soient calculées en fonction de la taille de la banque plutôt que de son risque. Les partisans de la proposition de la FDIC assurent que les primes seraient calculées en fonction du risque présenté par chaque banque, et que les grandes banques paieraient plus en raison de leur risque plus élevé.

Si cette proposition était mise en œuvre, elle marquerait un changement important dans la manière dont les banques sont réglementées aux États-Unis. Elle encouragerait les banques à prendre moins de risques, réduirait le fardeau pour les contribuables en cas de crise financière et inciterait les grandes banques à être plus responsables de leurs actions. Cependant, il reste à voir si les grandes banques seront disposées à accepter cette proposition ou si elles continueront de s’opposer à toute réglementation supplémentaire.

212assurances – 03 avril 2023

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