« Allo Anne, c’est Brad Pitt » … Peut-on s’assurer contre la Cancel culture ?

Suite à la diffusion de son témoignage, Anne est devenue la cible de railleries et de moqueries en ligne, soulevant des questions sur l’empathie et la responsabilité des internautes dans le traitement des victimes d’escroquerie.
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Face à l’essor des réseaux sociaux, qui se sont transformés en véritables tribunaux populaires, la compagnie d’assurance Samphire Risk innove en proposant une police d’assurance contre la « cancel culture ». Ce produit, lancé récemment, vise à protéger les personnalités publiques contre les risques réputationnels liés à des campagnes de dénigrement déclenchées par des propos controversés sur les plateformes sociales.

Dans le cas de Anne, qui n’est pas une personnalité publique, mais qui peut l’être devenue, suite à sa mésaventure de 800 000 euros avec le faux Brad Pitt, cette dernière a subi les affres de tout un virtual-public avide de spectacle exutoire, comme dans les jeux du cirque. Et quel cirque !!!, à telle point qu’elle est devenue « Reine de raillerie » sur internet.

Bon, et ce Cancel culture, en quoi cela nous intéresse ?

Samphire Risk, soutenue par Lloyd’s of London, a conçu cette assurance pour faire face à un monde en constante évolution où une simple déclaration peut entraîner des conséquences dévastatrices. Mark Borkowski, expert en relations publiques et créateur de cette police, souligne que « le bouton ‘cancel’ est la nouvelle guillotine », précisant qu’une erreur peut rapidement devenir l’épitaphe d’une carrière.

Les caractéristiques du produit

Le produit, connu sous le nom de Preempt, offre plusieurs services :

  • Assistance 24/7 : Une ligne directe pour aider les assurés à gérer les crises dès qu’elles surviennent.
  • 60 jours de communication de crise : Un soutien pour réparer les atteintes à l’image sur les médias sociaux et traditionnels.
  • Formation préventive : Des sessions pour sensibiliser sur les risques réputationnels.
  • Protection contre la désinformation : Couverture contre les deepfakes et autres formes de manipulation de l’information.

Cette approche proactive permet aux célébrités et aux dirigeants d’anticiper les menaces potentielles et de réagir rapidement.

Un phénomène culturel

La « cancel culture » trouve ses origines dans un désir américain de transparence et de justice sociale. Selon Boris Vejdovsky, maître de recherche à l’université de Lausanne, cette dynamique est liée à une volonté collective d’exposer les défauts et discriminations au sein de la société. Cependant, elle soulève également des préoccupations quant aux dérives possibles, telles que le cyberharcèlement et l’ostracisation.

Perspectives d’avenir

Alors que la société continue d’évoluer dans un contexte où la vérité est souvent contestée, il est probable que ce type d’assurance rencontre un succès croissant. La nécessité de protéger son image dans un monde où chaque mot peut être scruté et jugé pourrait inciter davantage de personnalités publiques à envisager cette couverture. Sauf si on se prénomme Elon ou Donald, qui maitrisent toutes les aspérités de la Cancel culture, et pour qui cette dernière est une arme bien rodée.

François Olivier Edime – 212assurances – 28 janvier 2024

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