CIMR : augmentation des actifs cotisant au régime en 2021

En tant qu’observatoire économique et social à travers lequel l’on peut prendre le pouls de l’économie, la CIMR dégage les notes positives de l’exercice 2021.

Malgré la crise et ses effets sur le marché de l’emploi, des notes positives nous viennent de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR). «Nous avons constaté en 2021 une augmentation des effectifs dans les entreprises, certes modeste de 0,53% mais quand même supérieure à celle de 2020, qui était de 0,26%», révèle Khalid Cheddadi, président de la CIMR, lors de la rencontre du 2 février dernier entre le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Il note que cette augmentation des effectifs est plus sensible dans les grosses PME et les grandes entreprises où a été enregistrée une hausse de 2% alors que dans les petites PME et les TPE l’on a assisté à une baisse des effectifs de 1,5%. Dans le même ordre d’idée, le HCP révèle dans sa dernière publication qu’entre 2020 et 2021, l’économie nationale a créé 230.000 emplois, résultant d’une création de 130.000 en milieu rural et de 100.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 432.000 emplois une année auparavant, une création de 165.000 en 2019 et une création annuelle moyenne de 121.000 au cours des trois années prépandémie. Dans le détail, le secteur des services a créé 115.000 postes, les BTP 71.000 postes, celui de l’agriculture, forêt et pêche 68.000 et l’industrie, y compris l’artisanat, en a perdu 19.000.

Le salaire moyen soumis à cotisation à augmenté
De la même manière, la CIMR a constaté une augmentation de 1,6% des actifs cotisant à son régime. Pour Cheddadi, «cela est la conséquence des recrutements dans les entreprises qui adhèrent à la CIMR, mais également le recrutement de nouvelles entreprises adhérentes au régime». Et d’ajouter : «C’est une tendance intéressante à signaler, parce que cela veut dire que même dans cette crise, il y a des entreprises qui se sentent suffisamment fortes financièrement pour s’engager dans l’adhésion à un régime qui exige de rester sur le long terme, et également des entreprises citoyennes qui pensent à l’intérêt de leur salariés en augmentant leur couverture sociale». Autre note positive : le salaire moyen soumis à cotisation à augmenté de 4,33% en 2021, après une baisse en 2020 de 0,43%. Bien que cette diminution soit «faible, elle a été tout de même historique», relève le président de la CIMR qui souligne qu’en période normale, le salaire moyen soumis à cotisation augmente de 4% l’an. De son côté, l’enquête du HCP révèle que le nombre total d’heures travaillées par semaine a augmenté de 394 millions d’heures en 2020 à 470 millions en 2021, ce qui correspond à une hausse de 19% des heures de travail.

Rappel des mesures d’aide à la régularisation des adhérents en difficulté
Rappelons que le conseil d’administration de la CIMR, réuni le 22 décembre dernier, a réitéré son soutien aux adhérents souffrant des répercussions de la crise du Covid-19, en mettant en place de nouvelles mesures d’aide leur permettant de régulariser leur situation de paiement. A ce titre, ceux dont le chiffre d’affaires des exercices 2020 et 2021 a connu une baisse constatée de 20% ou plus, par rapport au chiffre d’affaires de l’exercice de l’année 2019 multiplié par 2, bénéficieront d’un taux d’intérêt spécial de 5% au titre des contributions des années 2020 et 2021 et tenant compte d’une durée d’échéancier maximale de 48 mois à partir d’avril prochain. Dans le cas où l’adhérent serait redevable de contributions au titre de trimestres antérieurs à l’exercice 2020, celles-ci feraient l’objet d’un échéancier séparé avec calcul des majorations aux conditions statutaires. La caisse souligne que la justification de la baisse du chiffre d’affaires doit être réalisée par la production d’une attestation du commissaire aux comptes ou de l’expert-comptable de l’adhérent selon le modèle fourni par la CIMR.

Le taux de sous-emploi a légèrement baissé

Selon le HCP, le taux de chômage est passé de 11,9% à 12,3% au niveau national, de 15,8% à 16,9% en milieu urbain et de 5,9% à 5% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (31,8%), les diplômés (19,6%) et les femmes (16,8%). Dans ces conditions, avec une hausse de 79.000 chômeurs, résultant d’une réduction de 41.000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 120.000 en milieu urbain, le volume global de chômage a atteint 1.508.000 personnes au niveau national. Le volume du sous-emploi est quant à lui passé, durant la même période, de 1.127.000 à 1.003.000 personnes, de 619.000 à 550.000 dans les villes et de 508.000 à 453.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 10,7% à 9,3%, de 10,1% à 8,8% en milieu urbain et de 11,6% à 10% en milieu rural.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO – 09/02/2022

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